Bon nombre de fumeurs affirment que le tabac les apaise et permet de réduire leur stress. C'est en fait tout le contraire. Leur erreur viendrait d'une confusion entre les signes du stress et... les symptômes du sevrage. Comment est-ce possible ?
Le tabac est un facteur de stress. En allumant une cigarette, les fumeurs provoquent une légère augmentation de leur tension artérielle, un rétrécissement de leurs artères et une accélération de leur fréquence cardiaque. Tout le contraire, donc, d'un état paisible... Tabagisme : le manque et l'envie de prendre une nouvelle cigarette Ce sentiment qu'ont les fumeurs, d'une réduction de leur nervosité, provient de la confusion qu'ils opèrent entre le « stress » et les « symptômes de sevrage ».
Chez les gros fumeurs, le manque et l'envie de prendre une nouvelle cigarette surviennent généralement moins d'une heure après la précédente. Plus ils attendent, plus les manifestations de manque (nervosité, irritation, problèmes de concentration) se font ressentir. Pourquoi ce lien entre stress et tabac ? Le « miracle », très relatif, est que ces manifestations disparaissent en quelques secondes dès lors qu'une nouvelle cigarette est allumée. Ce sentiment de plénitude retrouvé n'est donc rien d'autre qu'une disparition des symptômes de sevrage. Enfin, ce lien entre le stress et le tabac participe d'une « croyance anticipatoire » : les fumeurs, lorsqu'ils sont contraints de ne pas fumer, se persuadent que la prochaine cigarette leur fera du bien. Sources : * Interview du docteur Claude Guillaumin, tabacologue et comportementaliste à Angers, président de France Réseau des Addictologues comportementalistes et tabacologues (Fractal) ; * Fondation contre le cancer, Belgique.
Très belle journée Damien
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